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Saint Bernard de Clairvaux, appelé le dernier des Pères de l'Eglise, vers vingt ans, entre à Cîteaux, puis quelques années plus tard, en 1115, est envoyé par saint Etienne Harding, troisième abbé de Cîteaux, pour fonder le monastère de Clairvaux. Le jeune abbé (il n'avait que vingt-cinq ans) put affiner sa propre conception de la vie monastique, et s'engager à la traduire dans la pratique : il rappela avec fermeté la nécessité d'une vie sobre et mesurée, à table comme dans l'habillement et dans les édifices monastiques, recommandant de soutenir et de prendre soin des pauvres.
Aux multiples Lettres écrites pendant cette période, il faut ajouter les nombreux Sermons, ainsi que les Sentences et les Traités. A partir de 1130, il commence à s'occuper de nombreuses et graves questions du Saint-Siège et de l'Eglise. C'est pour cette raison qu'il sort toujours plus souvent de son monastère, et parfois hors de France.
Pour Bernard, la véritable connaissance de Dieu consiste dans l'expérience personnelle et profonde de Jésus Christ et de son amour. Par ailleurs, Bernard n'a aucun doute: "per Mariam ad Iesum", à travers Marie, nous sommes conduits à Jésus. Il atteste avec clarté l'obéissance de Marie à Jésus, selon les fondements de la mariologie traditionnelle.
On prétend parfois résoudre les questions fondamentales sur Dieu, sur l'homme et sur le monde à travers les seules forces de la raison. Saint Bernard, au contraire, solidement ancré dans la Bible, et dans les Pères de l'Eglise, nous rappelle que sans une profonde foi en Dieu alimentée par la prière et par la contemplation, par un rapport intime avec le Seigneur, nos réflexions sur les mystères divins risquent de devenir un vain exercice intellectuel, et perdent leur crédibilité.
Avec Bernard de Clairvaux, nous aussi nous devons reconnaître que l'homme cherche mieux et trouve plus facilement Dieu "avec la prière qu'avec la discussion".
Extrais d'écrits
Extraits d'écrits
Je m’abandonne
en toute confiance (en Dieu),
Il veut me sauver,
Il en sait les moyens,
Il en a le pouvoir.
(Sermons sur le Cantique des cantiques, XX, 3)
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Tout homme sera réputé parfait,
quand son âme réunira ces choses :
gémir sur soi (sur son péché),
se réjouir en Dieu,
servir son prochain, et
se montrer agréable à Dieu,
circonspect envers lui-même,
utile aux autres.
(Sermons sur le Cantique des cantiques, 57, 11)
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Dieu aime que les présents
qu’on lui fait soient entiers,
que l’amour qu’on a pour lui,
soit sans réserve, que les sacrifies
qu’on lui offre soient parfaits.
(Sermons sur le Cantique des cantiques, 54, 12)
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Le Christ m’apprend une prière
qui, commençant par le nom si doux de Père,
me donne la confiance que les demandes
qui suivent seront exaucées.
(Sermons sur le Cantique des cantiques, XV, 2)
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Si nous voulons que le Christ
fasse souvent en nous sa demeure,
il faut que nos cœurs soient remplis
du fidèle souvenir de la miséricorde et
de la puissance dont Il nous a donné
des preuves dans sa mort
et dans sa résurrection.
(Traité de l’amour de Dieu, 3, 10)
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Pour que notre amour du prochain
soit irréprochable, il faut que Dieu
s’y trouve mêlé. (…) Et il faut commencer
par aimer Dieu si on veut aimer
le prochain comme Lui…
(Traité de l’amour de Dieu, VIII, 25)
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Vous serez saints par la foi et la douceur :
votre douceur ne sera pas suspecte,
si la force de la foi la précède,
pourvu que cette foi ne soit
pas feinte mais véritable ;
pourvu que cette foi ne soit
pas morte mais vive.
(4 Sermon pour la fête de Saint Benoît, 3)
Extraits de "Saint Bernard",
Eric Herth, Artège, 2010
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