Textes partagés lors de la soirée spirituelle

 du jeudi 25 septembre​

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Oui, l’âme dira au Seigneur : « Tu es mon soutien ! »

Tous les êtres peuvent Lui dire :

« Tu es mon créateur ! »

Tous les animaux ajouter : « Tu es mon pasteur ! »

Et même tous les hommes :

« Tu es mon rédempteur ! »

Mais la personne qui Le prie pourra dire :

« Tu es mon soutien

et j’habite dans le secours de mon Seigneur ! »

Comment pourra-t-il douter que Dieu est son Dieu,

celui qui prie le Dieu qui le sauve ?

Comment pourra-t-il douter de son Dieu

celui qui ne cesse de contempler Dieu

qui le contemple ?

Comment pourrait-il ne pas penser qu’Il est son protecteur, son Dieu qui est tellement attentif à lui

et qui ne cesse de considérer à tout heure ses actions intérieures et extérieures ?

Ce Dieu qui scrute non seulement tous ses actes

mais même les plus subtils mouvements

de son âme ?

 

Saint Bernard de Clairvaux, 2ème Sermon

sur le psaume 90,    « Tu es mon soutien » 

extraits

 

 

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Selon St Bernard, il existe deux façons de pécher : l’une qu’il appelle mauvaise, et l’autre qui serait la bonne façon, ou du moins une meilleure façon ! Il signale d’abord deux mauvaises façons :

+ En tombant dans le péché, on peut tomber dans la honte et dans une culpabilité morbide…

+ Ou bien l'on tombe dans l'impudence et dans La justification de son péché…

Dans le premier cas ce serait le scrupuleux qui s'accuse sans fin…

Dans le second, le pécheur qui s’affiche et se défend de son péché !

 

St Bernard l’explique en commentant une qualité de Dieu que développe le psaume 90 :

Dieu est considéré comme le « Susceptor » de l'homme, c'est-à-dire « Celui qui le soutient toujours et même encore au moment de son péché ! » Le psaume 30  dit aussi cela  :

« Si je trébuche je ne tombe pas », « parce que le Seigneur, étend sa main sous moi ! »

 

« Même si nous tombons, dit Saint Bernard, nous ne sommes pas écrasés car Dieu étend la main sous nous ! Certains en tombant s’écrasent tandis que d'autres non, parce que le Seigneur a étendu la main sous eux :  c'est pourquoi ils se relèvent plus forts. ! Ils tombent dans les mains du Seigneur ! Nous savons que pour ceux qui aiment Dieu, tout coopère à leur bien… (Est-ce que cette chute ne les rend plus humbles et plus forts dans leur vie spirituelle ?) »

Non que le péché soit souhaitable mais vécu d’une certaine façon, il est l’occasion de rencontrer Dieu comme étant notre soutien !

 

Et saint Bernard de conclure : « C'est dans la tentation, au moment même où chacun éprouve sa propre  faiblesse, que chacun peut s'adresser à Dieu comme à son « Soutien», son  « Susceptor » : « car Il est tellement prêt à recevoir celui qui tombe que Dieu nous donne l'impression parfois, d'avoir laissé tous les autres pour ne s'occuper que de celui qui est tombé ! »

 

Voilà donc le repentir devenu comme un passage, comme une « Pâque », et le péché, une occasion d'action de grâce ! Joyeux repentir dont les larmes ne sont plus des larmes d'amertume mais de joie  et qui rejoint l'allégresse de la nuit de Pâques !

 

(D’après les enseignements de Dom André Louf, cistercien, dans  « l’homme intérieur)